La Ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes Âgées, Dr. Amel Belhadj Moussa, a participé, en présence du Dr Brahim Chaibi, Ministre des Affaires Religieuses, aux travaux de la séance d'ouverture du colloque scientifique sur « Les Femmes entre Législation et Réalité » organisée par le Ministère des Affaires Religieues aujourd'hui, lundi 14 mars 2022 à la Bibliothèque Nationale à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme.
Au cours de son intervention, elle a indiqué que le lancement du nouveau programme national pour l'entreprenariat féminin sensible au genre « Raidat » vise à soutenir l'initiative économique des femmes tout en affirmant que l'autonomisation économique est le moyen le plus efficace pour réduire l'écart entre la législation et la réalité liée aux femmes et également atteindre le cinquième objectif du plan de développement durable 2030.
Dans ce cadre, la ministre a indiqué l’adoption de l’État d'une nouvelle orientation stratégique dans la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination fondées sur le genre en renforçant les mécanismes d'autonomisation économique des femmes et en soutenant la capacité des femmes à faire face à la violence à leur encontre.
Cela a été concrétisé par le lancement de programmes de financement de projets féminins visant à sortir les femmes de la pauvreté et à en faire l'un des moteurs de l'économie et du développement.
Le ministre a également indiqué que malgré les taux élevés de participation des femmes tunisiennes à la vie publique, leur présence dans divers secteurs aux côtés des hommes, et leur rôle éducatif et économique joué au sein de la famille, leur statut reste encore vulnérable.
En effet, Dr Amel Belhaj Moussa a souligné qu'il existe une distance entre la législation et la réalité, notant que bien que la Tunisie occupe le premier rang en Afrique et dans le monde arabe en nombre de chercheurs universitaires et soit le troisième pays au monde en termes de représentation dans les conseils communaux, les femmes tunisiennes sont encore de fait victimes de violences physiques, violences conjugales, violences économiques et violences numériques.
A cet égard, son discours a porté sur l'importance de l'autonomisation économique et de l'action collective pour changer les mentalités et les schémas culturels comme mécanismes pour réduire la distance entre la législation et la réalité des femmes tunisiennes.