Le centre « El Amen » de Regueb, pour l’hébergement des femmes victimes de violences et des enfants qui les accompagnent, est le dixième de son genre au niveau national.

*Le nombre de centres d'hébergement des femmes victimes de violences est passé de 02 centres seulement au début de 2022 à 10 centres actuellement.

*Vers la mise en place d'un centre d’hébergement dans chaque Gouvernorat avant la fin du plan de développement 2023-2025, doté de 12 millions de dinars.

*Des consultations sont prévues avec les Ministères de la Justice et de l'Intérieur et les composantes de la société civile afin de coordonner les efforts et surmonter les difficultés rencontrées pour la mise en œuvre de la Loi fondamentale n° 58 de 2017 relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

*Programmation de la mise en place de 12 nouveaux centres d'écoute et d'accueil des victimes de violences dans le cadre du plan de développement 2023-2025

Le centre « El Amen » pour les Femmes victimes de violences à Regueb, qui a été inauguré par Dr Amel Belhaj Moussa, Ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées le 17 janvier, lors d'une visite de travail au gouvernorat de Sidi Bouzid, est le huitième centre de son genre que le ministère a créé en moins d'un an.

En effet, le nombre des centres d’hébergement des femmes victimes de violences est passé de 02 centres seulement au début de 2022 à 10 centres actuellement, répartis dans plusieurs régions de la République, confirmant l'engagement du ministère à mettre en oeuvre les dispositions de la loi organique n° 2017-58 destinée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Les 10 centres sont actuellement situés dans les gouvernorats de l'Ariana, Mahdia, Jendouba, Gabès, Tozeur, Tataouine, Ben Arous, Kasserine et Sidi Bouzid.

Avant la fin du plan de développement 2023-2025, le ministère mettra en place un centre d’hébergement (au moins) dans chaque gouvernorat afin de couvrir toutes les régions de la république avec des fonds estimés à 12 millions de dinars.

Les centres « El Amen » œuvrent pour assurer l'accueil des femmes victimes de violences et des enfants qui les accompagnent, en effet ils prennent en charge celles qui s'adressent directement au centre ou celles qui lui sont référées par des structures publiques, institutions, associations ou organisations de la société civile, et apporter une aide circonstancielle et nécessaire aux femmes victimes de violences et leur assurer un soutien psychologique ainsi qu'aux enfants qui les accompagnent.

Ces centres offrent également un ensemble de services au profit des victimes de violences et de leurs enfants qui les accompagnent d’une manière directe ou indirecte.

Ces services sont répartis entre l'écoute, le conseil, l'orientation, l’encadrement médicale et psychologique, l’encadrement sociale, l'orientation juridique et l'hébergement, en plus de l'orientation des victimes de la violence envers les organismes publics, les services et les institutions, les associations concernés, et les programmes et les projets qui facilitent leur intégration dans la vie familiale, sociale et économique, en coordination avec les organisations, les associations et les structures publiques concernées.

Dr Amel Belhaj Moussa, Ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes Âgées, a confirmé, lors de la campagne de 16 jours d'activisme pour combattre les violences faites aux femmes sous le slogan « Agissons ensemble » que les consultations avec les Ministères de la Justice et l'Intérieur et les composantes de la société civile ont avancées dans le but de coordonner les efforts pour surmonter les difficultés que rencontre parfois l'application e la loi organique n° 2017-58 destinée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, notamment au niveau de temps des procès et en donnant la priorité au traitement des crimes de violence à l'égard des femmes, et en organisant des formation pour les juges sur les exigences de cette loi.

De plus, Dr Amel Belhaj Moussa, Ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées, et Professeur Ali Almourabit, Ministre de la Santé, ont signé le 14 mars 2022 une circulaire conjointe entre les deux ministères relatifs à la gratuité du certificat médical primaire et facilitant les procédures de payement des frais de visite médicale et de résidence pour inclure tous les cas de violence contre les femmes et ne pas se limiter aux cas de violence conjugale seulement.

Cette circulaire permet aux femmes victimes de violences d'être exemptées du paiement d'une avance pour les jours d'hospitalisation, et de bénéficier de toutes les facilités de paiement à leur sortie, en plus de leur permettre d'obtenir le certificat médical initial pour prouver les cas d’agression, gratuitement, dans un délai n'excédant pas 48 heures, et quel que soit l’agresseur.

Le ministère œuvre également à développer ses interventions dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes en renforçant les rôles de l' Observatoire National pour la Lutte contre la Violence à l’Egard des Femmes, qui a été chargé de diriger les coordinations régionales de lutte contre les violences faites aux femmes et d'évaluer leurs performances dans le but de coordonner et d'améliorer leurs efforts et de renforcer leurs interventions dans différents gouvernorats de la République afin d’appuyer la dimension préventive, en plus d’œuvrer à soutenir la carte des centres d'écoute et d'accueil pour les femmes victimes de violences, qui sont actuellement 8, en programmant le création de 12 nouveaux centres similaires dans le cadre du plan de développement 2023-2025.

Il est à noter que le Ministère, au cours du mois d'août 2022, a publié un guide des services et des centres d’hébergement des femmes victimes de violence et des enfants qui les accompagnent en trois langues, et l'a publié sur son site officiel sur Internet.