- Prochainement, la ligne verte 1899 pour signaler les cas de violence sera fonctionnelle 24h sur 24, (Tous les jours de la semaine)
- lancement de l'activité de 5 nouveaux centres d’accueil pour les femmes victimes de violences et leurs enfants dans les gouvernorats de Jendouba, Kairouan, Gabes, Tozeur et Tataouine.
Dans le cadre de la célébration de la journée nationale de la femme tunisienne correspondant au 13 août, Dr Amel Belhaj Moussa, ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées, a annoncé les résultats les plus marquants du rapport national sur la lutte contre la violence faite aux femmes en Tunisie pour l'année 2021, en présence de Mme Radhia Jerbi, présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne, Mme Hela Oueslati, représentante du Fonds des Nations Unies pour la population en Tunisie, Mr Francisco Acosta, représentant de la Délégation de l'Union européenne en Tunisie, des représentants des structures gouvernementales partenaires et des composantes de la société civile.
Par la même occasion, elle a annoncé que le ministère se prépare à lancer un comité de réflexion sous forme d'atelier national pour évaluer le travail sur la base de la séance unique.
Ce comité, qui sera composé d'experts et de représentants des structures publiques et de la société civile, travaillera pendant un an pour ouvrir un débat public et identifier les axes afin de déterminer les conséquences de l'adoption d'un tel projet sur la famille tunisienne en général.
La Ministre a également annoncé que la Ligne Verte 1899 sera fonctionnelle durant la période à venir pour signaler les cas de violence tout au long de la journée, 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine, notant la volonté du Ministère à développer, d'ici trois mois, une plateforme numérique améliorée avec une application spéciale pour collecter des données liées à la lutte contre la violence, telles que l'identification des sites vacants dans les centres d'accueil, l'unification du travail en réseau de tous les partenaires dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard des femmes et l'amélioration de l'efficacité du suivi et de l'intervention dans ce domaine.
En effet, à l'occasion de la Journée nationale de la femme, la ministre a affirmé que 5 nouveaux centres ont été créés pour héberger les femmes victimes de violences et leurs enfants dans les gouvernorats de Jendouba, Kairouan, Gabès, Tozeur et Tataouine, avec un budget estimé à 430 mille dinars , ainsi que la publication d'un guide de ces centres en trois langues, comprenant pour la première fois toutes les données relatives aux centres d’acceil, aux centres d'écoute et aux services qu'ils fournissent.
En outre, la ministre a mis en valeur les efforts déployés par les partenaires du ministère ; les structures gouvernementales, les composantes de la société civile -aux niveaux national et régional- ainsi que les instances nationales, dans l'élaboration du rapport, tout en notant que l'année 2021 a été caractérisée par une focalisation sur la sensibilisation, la formation et la recherche.
Par ailleurs, Dr Amel Belhaj Moussa a également souligné que le rapport annuel comprenait des mesures qui appuient la mise en œuvre de la Loi fondamentale 57 ; en particulier, la signature d'une circulaire conjointe avec le Ministère de la Santé sur le certificat médical primaire gratuit afin d’inclure tous les cas de violence faite aux femmes (cela ne concerne pas seulement les cas de violences conjugales),en plus de la signature d'une seconde circulaire conjointe avec le Ministère de la Justice sur la facilitation des procédures d'obtention de l'aide judiciaire obligatoire et du droit à des conseils juridiques pour les femmes victimes de violences, en plus de signer une vingtaine de conventions de partenariat avec des associations et des organisations nationales et internationales ayant une expertise dans ce domaine.
De plus, la ministre a indiqué que les avis de violence ont atteint 15 mille en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, et ont diminué de moitié en 2021, ainsi les avis pendant les six premiers mois de l'année 2022 ont atteint 3161 avis, tout en notant que la violence, d'après le nombre d’avis, est en voie de décroître.